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Témoignage de Sylvie, résidente en Pension de Famille dans le Gard

« Janvier 2011, je dépose mon unique bagage, rescapée, dans un appartement de la pension de famille d’Habitat et Humanisme. J’ai 44 ans. Combien de temps vais-je y rester ?

Je sais que c’est un lieu transitoire, un tremplin mais à l’époque je ne vois pas le bout du tunnel. Je suis démolie, brisée par la vie. J’ai vécu longtemps dans la précarité, connu la solitude. J’ai développé une pathologie psychiatrique prise en charge tardivement. Incapable de continuer ma route, j’atterris dans un appartement thérapeutique et suis alors orientée par la suite en pension de famille, véritable compromis adapté à la situation.

Psychologiquement meurtrie, fragile, l’adaptation en ce lieu s’avère difficile. Ce n’est qu’au bout de quelques mois, qu’un déclic s’opère et que je saisis la main tendue de l’accompagnante, qui patiemment, sans brusquer les choses, réussi à briser la glace. Bienveillante, je réalise par le biais de cette personne qu’il y aura un après. J’entends parler de projet individuel à travailler. Elle y croit et je me mets à y croire aussi.

J’y suis restée 7 ans et prochainement, c’est presque sans angoisse que je réintègre un appartement autonome. Je pars vers un ailleurs, vers mon avenir. […] 7 ans auparavant je pensais cela impossible. Alors il faut me souhaiter bonne route.

Je garderai le souvenir de ce passage en pension de famille et considère qu’elle a été ma bouée de sauvetage, mon passeport pour un après.
Honnêtement je crois que sans cette alternative, je ne serais pas redevenue la Sylvie battante, positive et heureuse de vivre car je reviens de très loin et j’ose dire que j’avais envisagé le pire.
Même si je remercie mille fois Anita, responsable de la Pension de famille, ainsi qu’Habitat et Humanisme, pour beaucoup je dois cette résurrection à ma volonté de m’en sortir, à la découverte de ressources insoupçonnées face à l’adversité. […] »

Sylvie