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Actualité locale

Une histoire, aussi banale que touchante, d’une famille logée par Habitat & Humanisme et racontée par son accompagnante.

Publié le 10 février 2021

Originaire d’une jolie ville d’algérie, la mère et la fille quittent le pays et quelques tumultueuses pressions familiales.

Réfugiées en France, elles sont d’abord accueillies par un ami de la famille pas très bienveillant qui, au bout de 2 jours, laisse ces 2 femmes dans la rue en pleine nuit. Fragilisées par cette situation, elles appellent le 15 et vivent les mesures d’urgence.

On imagine la suite des étapes jusqu’au jour où elles sont reçues chez Habitat et Humanisme par Aurèlie et moi. Aucun bénévole n’étant disponible de suite, j’accepte cette 2ème famille. Chacun a son histoire et les choses sont parfois liées ; je leur dit que l’Algérie est le pays de mes ancêtres.

Elles me demandent si je sais parler arabe ?

Je dis bien sûr ! Et je m’exécute : « Ouahed, djouj, thleta, arba, tlamsa » (1, 2, 3, 4, 5).

Elles éclatent de rire ! La glace est rompue, on peut commencer l’accompagnement !

Bien sûr il y a, quelques tristesses qui remontent parfois au bord des yeux, mais ce n’est pas l’essentiel. Elles disent la bienveillance de l’accueil d’Habitat et Humanisme et le souci de leur bien être dans ce logement.

Je découvre peu à peu la mère, charmante jeune femme cuisinière diplômée, et sa fille Romaïssa, aussi douce que son prénom. Elle est en seconde : « J’ai appris le Français à l’école en Algérie, j’ai même passé mon brevet en français, et je connais toute la belle histoire de France ».

La mère elle, aime le judo depuis l’enfance. Elle regrette la fermeture des salles à cause du COVID, mais sa préoccupation majeure c’est le travail. Je m’ennuie dit-elle j’aimerais tellement travailler ! Je découvre ce jour en classant ses papiers qu’elle doit se faire réinscrire à Pôle Emploi.

Elle me montre ses diplômes, et décide de faire son CV avec moi, formalisé ensuite par Indiana. Rendez-vous pris à Pôle Emploi, hélas pas de suite pour cette 1ère visite.

Je m’entretiens donc avec les membres du nouveau groupe de 4 accompagnants, fraichement constitué autour du travail, de l’orientation et de la formation.

L’un d’entre eux dirige une équipe de conseillers à Pôle Emploi. Il me donne la marche à suivre : refaire son profil, donner ses préférences etc… « Car pourquoi ne pas être pour nos familles dit-il un interlocuteur bienveillant … »

A suivre…

Signé une accompagnante qui, comme beaucoup d’entre vous, trouve sa « récompense »
dans le réconfort et la gratitude des familles.

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