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Yoann Hh
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Yoann Richomme : « Je rêve d’embarquer les hommes et les femmes d’Habitat et Humanisme sur mon bateau »

Le navigateur Yoann Richomme prendra le 10 novembre le départ du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire, en embarquant l’association Habitat et Humanisme. Selon lui, la voile et le travail social portent des valeurs communes de sérieux, d’engagement et de modestie. Il a déjà rencontré des personnes accueillies au sein de l’association, des bénévoles et des salariés et ambitionne de les embarquer symboliquement avec lui dans cette aventure sportive et humaine.

Découvrez son interview !


Publié le 17 avril 2024

Le partenariat entre Habitat et Humanisme et le monocoque Paprec Arkéa que vous emmènerez autour du monde est récent.

Comment s'est passée la rencontre ?

C’est une jeune relation qui m’a un peu dérouté au départ, car je ne connaissais pas Habitat et Humanisme. D’autres skippeurs ont des partenariats avec des associations, mais on ne me l’avait jamais proposé. J’en avais envie depuis longtemps, ça ne s’était jamais fait, et j’ai donc été heureux qu’Habitat et Humanisme vienne à moi par l’intermédiaire du Crédit Mutuel Arkéa. Bien sûr, j’ai regardé en détail ce que faisait l’association et j’ai été frappé par le sérieux et le souci du long terme. On ne loge pas les gens à la va-vite à Habitat et Humanisme, on leur donne le temps de se reconstruire, de se réinsérer si c’est possible.

Il y a beaucoup de points communs entre le travail social de fond et le montage d’un projet de Vendée Globe, qui demande du temps, de la patience. Et aussi pas mal d’argent qu’on doit aller chercher entre autres auprès des entreprises. Je serai très heureux si la visibilité d’Habitat et Humanisme sur mon bateau, et si les rencontres que nous organiserons avant le départ, permettent de lever des fonds et de faire mieux connaître l’association.

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Vous avez visité la maison intergénérationnelle L'Archipel (56) et partagé du temps avec des personnes accueillies, des bénévoles et des salariés.

Qu'en avez-vous retiré ?

J’avoue modestement que je n’ai pas l’habitude de ce type d’action. Nous les navigateurs, nous vivons dans une bulle étanche et côtoyer des gens qui galèrent remet les pieds sur terre. J’ai été frappé par l’énergie et l’optimisme que je sentais malgré des parcours parfois durs. J’ai aussi été touché par le mélange des gens, des horizons, des parcours qui se croisent pour les personnes accueillies bien sûr, mais aussi chez les bénévoles ou les salariés.

On vit dans un monde clivant, cloisonné et remettre du lien dans la société est important à mes yeux. Je suis heureux d’apporter modestement ma petite pierre. Même si elle consiste surtout à apporter du rêve. Lors de ces premières rencontres, j’ai vu de la joie, de l’enthousiasme. Quand j’ai parlé de ma vie de marin, j’ai vu des yeux briller, certaines personnes m’ont parlé de grands navigateurs du passé comme Tabarly. C’est curieux de voir à quel point cette histoire de tour du monde en solitaire touche toutes les catégories, les jeunes, les vieux, les riches, comme les personnes démunies. J’ambitionne d’embarquer tout ce petit monde avec moi. Quand ça ira mal à bord, je penserai à eux et j’essaierai de me rappeler que moi au moins, j’ai la chance d’avoir choisi « ma galère » dans laquelle je me trouve.

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Le monde du social et celui de la course en solitaire paraissent pourtant éloignés de prime abord...

Bien sûr qu’on est seul à bord durant la course, mais la course en solitaire est d’abord le résultat d’un travail d’équipe. Je suis entouré d’une quinzaine de personnes très différentes qui ont chacun leur rôle et qu’il faut faire travailler ensemble en leur permettant de donner le meilleur d’eux-mêmes. Il y a beaucoup de points communs entre un projet de Vendée Globe et un travail social comme celui d’Habitat et Humanisme. Il faut un bon principe de départ, un bateau bien construit pour nous, un projet cohérent pour Habitat et Humanisme, et ensuite tout est affaire de relations humaines.

Je pense avoir une belle machine pour faire le tour du monde et je pense qu’Habitat et Humanisme est une belle machine où chacun à son poste peut trouver son compte. Je pratique un sport individuel mais je viens du monde du rugby où on n’obtient rien seul.

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La confiance c'est un des mots clés du travail social.

Du sport aussi, non ?

Moi on m’a fait confiance, on m’a tendu la main plusieurs fois au cours de ma carrière, qui n’a pas toujours été facile. Bien sûr j’ai su la saisir, mais je suis conscient de la chance que j’ai de venir d’un milieu favorisé et d’avoir reçu une bonne éducation. Tout le monde n’a pas cette chance. En France comme ailleurs, l’ascenseur social est parfois grippé et c’est dur le faire bouger. Habitat et Humanisme contribue à le faire bouger, avec sérieux et souci de s’adapter aux nouveaux besoins sociaux. C’est aussi le cas de mes sponsors principaux, Paprec, leader français du recyclage de déchets et le groupe Crédit Mutuel Arkéa, banque mutualiste territoriale, deux sociétés remplissant une mission sociale.

Le cousinage entre Paprec, Arkéa et Habitat et Humanisme a donc du sens, ce sont des entreprises utiles ayant en commun l’ambition de s’adapter en permanence aux besoins d’une population. Les bateaux d’aujourd’hui sont très loin de ceux d’avant et j’ai vu en lisant l’histoire d’Habitat et Humanisme que l’association avait beaucoup évolué depuis sa fondation en s’adaptant à de nouveaux publics, les personnes vieillissantes par exemple ou les migrants. En voile c’est la même chose, il faut sentir le vent en permanence, infléchir sa route, on n’est jamais en terrain conquis.

Propos recueillis par Jean-François Fournel

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