Augmentation de capital : INVESTISSEZ SOLIDAIRE pour un fort impact social !

Bernard Devert
Edito de Bernard Devert

Pour des vœux qui ne voudraient pas se payer de mots

Publié le 11 janvier 2022

La trêve de Noël, cette recherche de la paix se poursuit par des vœux à l’heure du passage vers une nouvelle année.

 

Un passage qui laisse place au meilleur, aux fins d’éloigner le pire qui pourrait arriver.

 

Ne boudons pas ce moment. Donnons-lui une densité pour que les mots échangés opèrent ces changements nécessaires Il est possible de les faire surgir, ces situations relevant de notre responsabilité, de nos engagements.

 

En rester aux souhaits, c’est déserter l’avenir. Ô vieil homme qui sommeille en moi, il me tarde de naître à une vie nouvelle pour ne plus m’accrocher à des velléités qui ne rassurent que le temps de les exprimer…et encore…

 

Lors d’un colloque au CESE sur le thème du lien social, je fus touché par une intervention d’une simplicité désarmante. Les conférenciers se succédaient, plus brillants les uns que les autres, jusqu’au moment où une voix, sans agressivité, s’éleva dans l’amphithéâtre avec deux mots : Comment faire ?.

 

Il y eut un silence. Une autre voix reprit l’interrogation : comment faire… mais devenir meilleur.

 

Un autre silence. Il fut suivi d’applaudissements.

 

Dans son livre Terre des Hommes, Saint-Exupéry dit que l’on chemine longtemps côte à côte enfermé dans son propre silence ou bien l’on échange des mots qui ne transportent rien. Mais voici l’heure du danger. Alors on s’épaule l’un à l’autre, on découvre qu’on appartient à la même communauté. On s’élargit par la découverte d’autres consciences …on est semblable à ce prisonnier délivré qui s’émerveille de l’immensité de la mer.

 

Et si dans nos vœux, nous souhaitions cet émerveillement pour habiter une conscience si libératrice qu’elle nous sort de ces approches réductrices secrétant les replis sur soi et la dureté des regards.

 

Nos yeux sauront alors pleurer de ces larmes de joie devant l’immensité, cet appel à la traverser plutôt que de nous installer sur des rives faites de nos certitudes.

 

Si cette année qui vient, nous l’abordions comme une porte s’ouvrant sur un espace qu’il nous faut éclairer de ce meilleur. Alors, dans la fidélité à ce que nous sommes appelés à devenir, faisons du neuf ; risquons plutôt que de répéter, conscients que l’audace, seule, peut offrir ce meilleur prononcé du bout des lèvres, sans vraiment imaginer que nous le vivrons pour le faire exister vraiment.

 

La préparation de l’élection présidentielle fait entendre des voix éloignées de tout émerveillement qui parlent haut pour mieux occulter le vide de ce qu’elles proposent, privilégiant les murs afin de ne plus entendre le cri des pauvres.

 

Où est-elle cette immensité de Terre des Hommes.

 

Et si nos vœux témoignaient de cette volonté de comprendre avant de juger et de condamner, l’immensité s’éveillerait. Refusant d’être l’otage de ces mauvais orages, nous laisserons entrevoir l’arc-en-ciel qui se dessine avec la multiplicité des couleurs que constitue l’inattendu de l’harmonie.

 

Difficile et belle, sera cette année si nous bâtissons des liens de fraternité. Veillons à ce qu’ils ne soient pas détruits par des mensonges et des mauvaises querelles qu’instrumentalisent ceux qui veulent mettre dehors les plus fragiles,

 

Joyeuse année ! Faites attention à vous et plus encore à ces sœurs et frères auxquels on ne prête aucune attention. « Ce que tu ne concèdes point dans ton cœur est sauvé » (Saint Exupéry dans Citadelle).

 

Bernard Devert

1er janvier 2022

Nos dernières
actualités