En découdre est une proposition artistique à visée d’insertion sociale, menée par l’artiste plasticienne et art-thérapeute Nicole Depagniat, en tandem avec le psychologue clinicien Abdul Rahman Rasho, à destination d’un groupe de huit femmes exilées, victimes de violences, et résidentes au CADA de Saint-Aignan.
« En découdre » est un projet mené avec des résidentes du CADA de Saint-Aignan. Cette proposition portée par Nicole Depagniat, artiste et arthérapeute, issue d’une réflexion autour de la blessure humaine, l’épreuve, et sur la manière dont l’art conduit à la traiter. Diverses « formes-pansements », objets d’art ou masques de corps ont ainsi été créées tout au long du projet, à la fois dans l’idée d’incarner les différents besoins, mais aussi de prendre de la distance vis-à-vis des blessures.
Le projet cherche à déployer un nouveau langage au-delà des mots, à renouer avec l’expression de « ce que l’on sent toucher du doigt sans pouvoir le nommer », à donner forme aux traces de soi, à l’intériorité, à l’indicible.
Ces ateliers ont permis aux participantes de devenir actrices de leur propre changement en prenant leurs fêlures comme sujet de travail artistique menant vers une transformation. Pour clôturer le projet, les ateliers ouvriront sur une exposition.
Nicole Depagniat est artiste plasticienne et art-thérapeute. Ses interventions artistiques en milieu associatif et institutionnel sont en lien étroit avec son vécu et ses préoccupations d’artiste de la sollicitude, dans la complexité de ce qui se joue entre la forme qui se crée et le monde : l’intériorité, l’indicible, la présence mais aussi la non-présence à soi et aux autres, particulièrement quand on est une femme qui se sent exclue, isolée ou en souffrance. Le questionnement, la peur et autres formes d’angoisse d’être, ce que l’on sent toucher du doigt sans pouvoir le nommer, doivent pouvoir servir de terreaux fertiles de « traces de soi », liens en mouvement entre l’intérieur et l’extérieur, qui peu à peu acquièrent une existence propre, métamorphoses étonnantes d’un état de fragilité transformé en acte fort de création.
Façonnée par la musique classique, celle-ci demeure toujours très présente dans sa vie. Elle a travaillé 14 ans avec Christophe Coin, musicien-violoncelliste hors pair, dont l’approche des musiques baroques, classiques et romantiques sur instruments d’époque l’a particulièrement influencée dans sa conception ouverte et pluridimensionnelle de l’art.
Abdul-Rahman Rasho est psychologue clinicien et maître de conférences à l’Université Rennes II. Originaire de Syrie, il a exercé jusqu’en 2012 à l’Université de Damas en tant que maître de conférences de psycho-criminologie. Aujourd’hui, psychologue clinicien et maître de conférences en psychologie clinique et psycho-criminologie à l’Université Rennes 2, ses activités de recherches concernent la clinique victimale, les crimes idéologiques, les enfants victimes d’agression sexuelle et la psychologie des réfugiés.
En 2018, il collabore avec Habitat et Humanisme Urgence pour le suivi psychologique de familles Yézidies réinstallées en France et accompagnées par l’association. Il va également participer au projet « Ici et ailleurs : des gestes et des liens », en tant que thérapeute aux côtés des artistes danseuses Emilie Borgo, Tania Lavin et Emmanuelle Pellegrini.
Enfin, Abdul-Rahman Rasho est l’auteur de nombreux articles scientifiques dans les domaines de psycho-criminologie et psycho victimologie. Depuis 2019, il est membre du laboratoire LP3C et de la société bretonne de psycho criminologie et de psycho-criminologie.
agit depuis plus de 36 ans en faveur du logement et de l’insertion des personnes en difficultés. A partir de 2016, à la demande de l’Etat, l’association s’est engagée dans l’accueil de réfugiés, dans un contexte de crise migratoire durable. Ainsi, via sa branche Urgence, celle-ci accueille des demandeurs d’asiles et des réfugiés en centres d’hébergement en leur offrant un accompagnement socio-administratif, juridique et vers l’insertion, avec des programmes d’intégration par l’emploi, la culture ou la formation. La recherche sur les migrants, en développant des partenariats avec des universités, est également une des missions.
s’emploie à développer l’accès aux arts et aux cultures par et pour tous. Et par ces voies, dans un objectif d’intercompréhension, donner la possibilité de créer et de s’exprimer. Convaincus que par ces actes, nous offrons la possibilité à chacun d’explorer toute sa dimension humaine, pour un monde plus solidaire et multiculturel. Convaincus que la pratique des arts et la découverte mutuelle des cultures peuvent donner un élan, allant même jusqu’au déclenchement d’une transformation. >> En savoir plus
Le CADA Saint-Aignan
Le Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) de Saint-Aignan, géré par Habitat et Humanisme Urgence, est dédié à l’hébergement et à l’accompagnement des demandeurs d’asile tout au long de leur procédure administrative. Ouvert en juillet 2021, ce centre offre des logements et des services essentiels aux personnes en situation de vulnérabilité qui attendent une décision sur leur demande d’asile.
Les résidents du CADA bénéficient d’un soutien complet, incluant l’hébergement, l’aide alimentaire, l’accompagnement social et administratif, ainsi que des services de santé et d’éducation pour les enfants. Les équipes sur place travaillent à faciliter l’intégration des demandeurs d’asile dans leur nouvel environnement, en les aidant notamment à apprendre le français et à découvrir les institutions locales.
Le Clos des Bernardines
l’Association Le Clos des Bernardines, gérée par des bénévoles, présente des rencontres centrées sur des thématiques surtout littéraires ou théâtrales. Elle propose également, en partenariat avec diverses organisations, des résidences d’écriture ou de recherche, de petits spectacles ou concerts et d’autres activités artistiques occasionnelles.
La plupart de ces activités prennent place sur le site de l’ancien couvent Notre-Dame-des-Anges, dit «Les Bernardines» depuis sa fondation en 1641, à l’adresse officielle du 17 Place de la République à St Aignan (41), dont les locaux sont mis par contrat à la disposition de l’association.
L’Association Le Clos des Bernardines n’a aucun lien avec l’école privée «Les Bernardines», qui a conservé ce nom lorsqu’elle a quitté l’ancien couvent pour s’installer dans de nouveaux locaux. De même pour le «Parking des Bernardines», à proximité de l’ancien couvent et géré par la Ville de St Aignan.
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